RESSAN, C'EST LE SEUL PHOTOGRAPHE ADMIS DANS LES SOIRÉES LIBERTINES PARISIENNES DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES MAINTENANT.
IL VIENT D'AILLEURS DE PUBLIER «PARIS LIBERTIN», UN TRÈS BEAU LIVRE DE SES OEUVRES AU COEUR DE L'ACTION. PREMIER OUVRAGE DU GENRE...
Dans les coulisses d'un Paris coquin
Pour la première fois, un photographe s'est glissé dans les coulisses des soirées privées de la ville Lumière pour en ramener un document sensuel, esthétique et, osons le dire, quasi anthropologique.
«Je me définis comme le photographe de l'intimité du couple», raconte Ressan, initié à la photo par le grand Helmut Newton et collaborateur de plusieurs magazines de charme durant 25 ans.
«Je connais bien le milieu libertin et au fil du temps, j'ai gagné la confiance de nombreux couples qui m'ont dès lors invité dans leur histoire et dans leur intimité.
Mon travail relève donc plus du reportage que de la photo de charme, scénarisée et posée.
J'avais envie de montrer comment quelques centaines de milliers de personnes en France se retrouvent chaque semaine dans des lieux privés pour partager et vivre leurs fantasmes avec d'autres personnes». Le lecteur pénètre ainsi avec délice et excitation dans les coulisses des plus belles soirées parisiennes. Chaque image est saisie sur le vif et réussit à traduire le désir et l'esprit ludique qui anime les participants.
«Les libertins sont de grands enfants qui adorent jouer à des jeux... d'adultes !», sourit Ressan.
«Au début, beaucoup de couples me demandent ce que j'attends d'eux. Je leur retourne la question en leur demandant ce qu'ils ont envie de raconter de leur histoire et je me mets à leur disposition.
J'esthétise leurs fantasmes et ces personnes sont suffisamment imaginatives pour que j'ai envie de les suivre dans leurs délires». Aucun visage n'est montré, pas plus que d'actes sexuels, mais la tension érotique est palpable dans chaque photo.
De quoi faire travailler l'imagination du lecteur et lui donner à voir un monde de plaisir, hédoniste et léger, où la seule maxime qui vaille est «Carpe Diem».
«Le libertinage s'est beaucoup démocratisé ces dernières années et la télé, par exemple, aime beaucoup en parler. Mais malheureusement toujours en le caricaturant, en le décrivant comme à la limite de la prostitution, poursuit Ressan.
Et pourtant ! Je suis frappé de la manière dont les femmes se sont accaparées leur sexualité ces dernières années.
Pour ce projet, j'ai été contacté par nombre d'entre elles afin d'immortaliser un moment intense de leur complicité avec tel ou tel amant. Elles s'octroient enfin ce que seuls les hommes avaient le droit de vivre jusqu'à présent.
Il y a chez elles, une relation au sexe extrêmement décomplexées».
Après la galerie Émilie Dujat, à Bruxelles, cet automne, Ressan devrait prochainement s'exposer à Florence, en Italie. Et bien sûr, le photographe prépare un nouvel opus pour 2017.
«J'ai envie de faire redécouvrir des rues et des endroits typiques de Paris à travers des images érotiques», conclut-il.
«Paris Libertin by Ressan», 240 pages, environ 75 francs, en vente sur Amazon, à la librairie La Musardine ou sur www.ressan.fr
SARL SE12 - 38, Avenue Villemain - 75014 PARIS - | ressan.fr